A ta mémoire, ALI MSABHIA
Ces mots incapables de dire mes maux
Mohamed ZINELABIDINE
A toi Ali.
Il faudrait que mes mots supportent mes maux, puissent les contenir, les dire et en témoigner.
Si seulement ils pouvaient !
Ta mort brutale, que personne ne voyait surprendre, est un moment si tragique, mais réel. Il en sera ainsi de la vie, qu’elle ne cesse de nous défier et ébranler.
En quelques jours, la mort a voulu triompher de toi.
Voilà déjà partie dans son silence, cette personne généreuse, avenante, courtoise, souriante, toujours disposée à faire plaisir et rendre heureux.
De mots pour te conter Ali, ô que c’est difficile!
Comment louer tes qualités d’Homme, ton humanité, ta prédisposition naturelle pour aider, venir à la rescousse, résoudre les difficultés matérielles, humaines, communicationnelles et morales quant à un secteur ô que difficile, celui de la culture et du patrimoine, et un ministère qui a ses habitudes!
Je n’oublierai jamais ton volontartisme, ton activisme et l’abnégation de toujours que tu montrais, pour être toujours disponible. Lilia, ton épouse, était témoin de ces téléphones nocturnes ou aux premières heures du petit matin, ces appels et messages auxquels tu répondais généreusement. Le travail n’ayant de répit, tout pouvait advenir à n’importe quel moment.
Tu étais toujours présent aussi pour aider à trouver les solutions, quand bien même il fallait en trouver. Des milliers de programmes que nous dirigions, tu n’avais aucune réserve, aucune objection, aucune appréhension. Au contraire, tu étais toujours partant pour participer activement à leur réalisation, car tu avais cette nature portée sur le beau, le bien et l’utile de ce pays.
Alors, ce recueil de poèmes que tu nous laisses, pour miroiter en toi et de toi celui que nous n’avons pas suffisamment compris, saisi.
Les lettres à l’adresse du sublime et de la vie qui nous traversent et que nous traversons, pour ce laps de temps qui nous est admis.
Cette expérience existentielle qui nous porte, supporte et emporte, aussi forte et fragile qu’elle est, dure et plaisante, sérieuse et dérisoire....
Tu l’incarnais à ta façon….
Tu travaillais beaucoup, mais je n’oublierai jamais ce plaisir que tu communiquais, à chaque fois, toi et Lilia qui allez voyager ou jouir de l’instant présent, autour d’une table que vous réservaient le moment et l’art autour d’un moment furtif, pour ce bonheur profond, doux… mais passager.
Ces poèmes que tu nous laisses, en disent déjà beaucoup sur toi.
Ils seront les plus vrais, de ce que tu auras dit, professé ou exprimé… pour témoigner de ce que tu auras éprouvé, senti, ressenti, aimé et regretté.
Il en sera ainsi de tes traces mon cher Ami, d’une vie à laquelle tu t’es attaché, dignement, humblement, méritoirement et fièrement.
Des images de toi, il en restera sans doute… des lettres et des mots aussi au miroir d’un récit de vie.
C’est tout ce que la vie choisit enfin de nous réserver… par ces quelques réminiscences d’un temps… au passé !
Alors, repose en paix Ali.
Que Dieu t’accorde son infinie miséricorde et t’accueille dans son éternel paradis.
M Z