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Costin MIEREANU

Artiste contemporain, Professeur émérite à l’Université Paris I-Panthéon Sorbonne, ancien Directeur de l’Institut d’Esthétique, Arts et Technologies, Paris I- CNRS.


Compositeur roumain naturalisé français né le 27 février 1943 à Bucarest. C'est au Conservatoire de Bucarest que Costin Miereanu reçoit une formation musicale qu'il qualifie lui-même d'« archiclassique » et de « très poussée », « à la méthode stakhanoviste ». Il se rend ensuite à Darmstadt afin de suivre les cours de Stockhausen, Ligeti et Karkoschka. À Paris, Costin Miereanu reprend des études universitaires au terme desquelles il obtient un double doctorat, l'un en sémiotique et esthétique, l'autre en lettres et sciences humaines. Nommé professeur de philosophie, esthétique et sciences de l'art à l'Université de Paris I en 1981, il accède également, la même année, au poste de directeur artistique des éditions Salabert. Doté de multiples responsabilités tant dans le domaine universitaire que musical – où il assume également la co-direction artistique de l'ensemble 2e2m de 1982 à 1985 – Costin Miereanu s'intéresse aux formes complexes qui s'inspirent le plus souvent de modèles extérieurs à la musique, favorisant ainsi une conception non exclusivement musicale de l'acte compositionnel. Avec pour objectif de parvenir à « [la construction d']une dramaturgie accidentée conçue à l'image d'une scène imaginaire ». Solo (Aksax), orchestre (Un temps sans mémoire), musique d'ensemble (Ombres lumineuses) : son œuvre s'est illustrée dans de très nombreux répertoires. Elle a reçu par ailleurs plusieurs distinctions, dont le 1er Prix du concours international de composition de la fondation Gaudeamus (1967), le Prix Enesco de la Sacem (1974) et le Prix Sacem de la partition pédagogique (1992).

Extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique », c’est ainsi qu’il est présenté : « Compositeur français d'origine roumaine (Bucarest 1943). Il a fait des études de piano (1954-1960) et de composition (1960-1966) à Bucarest, suivi les cours de Darmstadt avec Stockhausen, Ligeti et Karkoschka (1967-1969), participant notamment sous la direction de Stockhausen à l'œuvre collective Musik für ein Haus, et arrive à Paris en 1968. Il a travaillé à la Schola cantorum et avec Jean-Étienne Marie (1969-70), et, depuis 1973, enseigne au département de musique de l'université de Paris-VIII (transformations de la notation musicale actuelle, rapports entre image et son, organologie des timbres, analyse, composition). Professeur à l'École nationale supérieure des arts décoratifs (1977-78), il a obtenu successivement un doctorat de 3e cycle sur la sémiologie musicale et un doctorat ès lettres et sciences humaines (1979). Il recherche des formes polyartistiques unissant son, geste et image, et fait souvent appel dans ses œuvres à l'électroacoustique. On lui doit notamment Couleur du temps (1966-1968), première version orchestre à cordes, deuxième version quatuor à cordes et bande magnétique, troisième version double quatuor à cordes et contrebasse ; Espaces II pour orchestre à cordes, piano et bande magnétique (1967-1969) ; Night Music pour une ou plusieurs bandes magnétiques (1968-1970) ; Rosario pour grand orchestre et 2 chefs (1973-1976) ; Luna Cinese pour un ou plusieurs électrophones, un exécutant et un récitant (1975) ; Planetarium pour piano, 2 flûtes, un trombone, un vibraphone (1975) ; Musique tétanique pour un ou plusieurs claviers acoustiques ou électroniques (1977) ; Musique climatique pour 2 actants, un commentateur polyartistique, claviers acoustiques et/ou électroniques, bande magnétique et film 16 mm ad libitum (1979) ; Musique climatique no 2 (1980) ; L'avenir est dans les œufs, opéra pour 9 chanteurs, 15 instruments et bande magnétique d'après E. Ionesco (1980) ; Rosenzeit pour orchestre (Metz, 1982) ; le Mur d'airain pour 9 instrumentistes (1987) ; la Porte du paradis, fantaisie lyrique (1989-1991) ; Un temps sans mémoire pour orchestre (1989-1992). Il est également l'auteur de plusieurs écrits, dont De la Textkomposition au Poly-Art. Sémiotique de la partition, thèse de doctorat ès lettres (Paris, 1979). Il a été jusqu'en 1992 directeur artistique des éditions Salabert.


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