Tout au long de son livre Mohamed Zinelabidine n'a cessé de plaider pour une reconnaissance méritée de l'apport à l'Occident de la civilisation arabe et islamique, dans les domaines de l'art comme dans le domaine du savoir. Effectivement, cette reconnaissance est une condition nécessaire d'un vivre-ensemble dans la paix et la dignité. Un nouveau personnage conceptuel pour parler comme Deleuze, peut traduire ce souci. Il s'agit de l'interculturalité. Il faut dire que les cultures ne dialoguent pas.
Elles se rencontrent, se croisent, s'entrelacent, se séparent. Elles le font sous l'ordre de l'hostilité ou sous l'ordre de l'hospitalité.
Plusieurs guerres ont produit un phénomène d'osmose entre les cultures belligérantes. L'intellectuel cherche toujours l'ordre de l'hospitalité. Il essaie d'éviter le choc des civilisations par la mise en place d'un glossaire d'idées et de valeurs qui militent pour une universalité de partage et un humanisme de gloire. Ce livre est une possible ouverture à cet humanisme et à cette universalité par les arts ; les Lettres et cet " impensé philosophique ".
Fathi TRIKI
Directeur du Collège de Tunis pour la Philosophie, Titulaire de la Chaire UNESCO de Philosophie pour le Monde Arabe
Extrait de la préface de l'ouvrage