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Une société traditionnelle face à son présent l’exemple de la Corse










Professeur Dominique SALINI

(Corse)



La question du culturel, entre diversité et identité, alimente une très abondante littérature anthropologique et sociologique depuis déjà plusieurs décennies. Mais, alors que l’on croyait avoir épuisé le sujet de l’identité et du rapport aux autres, ressurgit le questionnement dès lors que le politique le met en débat à sa manière et impose à la société une vision réductrice de la diversité en tant que source de conflits. Naît un langage très métaphorique1 pour désigner ce culturel entrain de prendre forme sous nos yeux, un culturel que l’on croyait à jamais identitaire. N’est-ce pas ce que nous ont appris les Lettres persanes d’un Montesquieu ou les regards admiratifs et curieux portés par les occidentaux sur les comportements exotiques des orientaux2? Et ceci bien que !’histoire des sciences humaines nous ait également appris qu’il n’existait pas de culture «authentique», de cultures qui ne soient restées, à un moment donné de leur histoire, à l’écart de tout contact avec l’autre. Brassage, métissage, autant d’images pour signaler l’aspect dynamique de la culture qui, même identitaire, n’est jamais que la résultante d’un long processus de composition, pris au sens musical du tèrme, entre emprunts et rejets, collages et mixages. Le réaliser, invite très heureusement chaque chercheur en sciences humaines à une relecture de sa propre histoire et nous assistons désormais à la mise en chantier d’un profond remaniement historique. Mais, bien évidemment aussi, rectifier les savoirs à propos des histoires culturelles ne résout pas la question de leur actualité menacée par l’uniformisation progressive des modes de vie. Face aux risques de disparition des richesses patrimoniales sont proposés de multiples plans de sauvegarde. Mais nous savons à quel point le problème des biens immatériels est bien plus complexe encore que celui des patrimoines naturels et matériels. Le patrimoine vivant exige encore plus de précautions dans son approche et on peut dire que le débat est à peine ouvert. Peut-être parce que, comme le remarque J-L.Amselle, ce n’est que très récemment que ! ‹anthropologie a fait du «développement» l’un de ses objets de recherche3, mais certainement aussi parce que le discours idéologique autour de }’identitaire demeure d’actualité. II devient même un véritable objet de marketing pour les entreprises touristiques. Prendre la Méditerranée comme exemple privilégié pour mettre en travail cette interrogation, semble aller de soi. F.Braudel a bien montré que cette zone, quasiment refermée sur elle-même, recelait pourtant une extrême diversité culturelle, que celle-ci était même fondatrice. Et en même temps qu’il insistait sur l’aspect hétérogène et cosmopolite de la culture méditerranéenne, il qualifiait les montagnes et les îles de conservatoires des traditions. En tant qu’île au cœur de la Méditerranée, la Corse qualifiée de «région à forte identité» parce que riche encore d’un patrimoine immatériel pourrait servir d’illustration à notre propos, tout en sachant qu’il ne s’agit évidemment pas d’un cas isolé. Un récent séminaire4 sur le patrimoine immatériel dans les régions francophones <l’outre-mer a montré la similitude contextuelle des îles, qu’elles soient de Méditerranée ou situées dans l’Océan indien. Les îles sont des lieux à part qui peuvent jouer, aujourd’hui comme autrefois d’ailleurs, un rôle géopolitique majeur dans le rééquilibrage des ressources. Prises au long de leur histoire comme des haltes, des étapes plus ou moins longues de parcours généralement ésotériques, ou comme des escales pour les marchands, les îles dont on a dit qu’elles étaient vierges de toute culture, se révèlent désormais comme des conservatoires à ciel ouvert de richesses ancestrales que d’aucuns s’empressent de vouloir rentabiliser à leur profit. C’est sans doute là le risque majeur. La force des traditions est telle que celles-ci ont perduré même sous les attaques les plus virulentes qu’elles ont subies tout au long de leur histoire de la part des différents pouvoirs (militaire, religieux, administratif). Mais, alors que l’histoire de l’humanité s’est déroulée dans le temps très long, indéfini que nous rappellent J. Servier et A.Leroi­ Gourhan, ce temps que F.Braudel qualifie de longue durée historique, aujourd’hui, une sorte de course contre la montre est engagée, l’accélération inouïe du temps étant rendue possible par l’électronique et le satellite. La rapidité événementielle et surtout les impacts immaîtrisables des technologies de l’information et de la communication, fragilisent à l’extrême les cultures de la parole, justement si vivaces encore en Méditerranée. L’interculturalité fondatrice d’une Méditerranée historique exige, et sans doute plus que jamais, pour une Méditerranée contemporaine, la Méditerranée du 21ème siècle en phase de construction, incertaine, éclatée, tiraillée sous les effets conjugués de la mondialisation en marche et de l’émergence de nouveaux besoins de consommation, une investigation plurielle et des compétences de plus en plus hétérogènes. La cohabitation ne peut fonctionner que si les identités se reconnaissent entre elles et s’acceptent mutuellement sans hiérarchisation. Or, si ce que l’on a appelé autrefois le folklore était une manière de faire découvrir les différences, le processus de patrimonialisation qui se réclame de la sauvegarde des patrimoines diversifiés parce qu’identitaires, entérine en définitive 1’uniformisation du patrimoine culturel occidental, redevenu le modèle prépondérant. En d’autres termes, plus notre époque a de possibilités de connaître les autres plus elle cherche à gommer les différences pour se fondre dans un monde que 1’on souhaiterait unifié, confondant une fois de plus unification et disparition des conflits. Or, cette politique de pacification qui s’appuie sur l’idée fausse que la différence est à elle seule source de conflits, aboutit nécessairement à créer des sociétés craintives pour ne pas dire soumises. La destination la plupart du temps touristique du patrimoine sauvegardé est une manière souvent détournée de sacrifier certains lieux et donc certains peuples par de nouvelles formes d’asservissement. C’est une des raisons pour laquelle l’assignation identitaire à destination touristique ou simplement médiatique est redoutablement perverse et contraint à une surenchère identitaire attractive pour les uns, dégradante pour les acteurs. Car ce qui intéresse encore et toujours le touriste, c’est le dépaysement et la diversité. Il faut donc l’entretenir, même de manière artificielle. En prenant a minima quelques images, la promotion d’une culture devient un figement stéréotypé. Aussi aurait-on envie de dire que si la diversité culturelle est, malgré tout, encore là, les politiques culturelles internationales, elles, ont tendance à se ressembler et à n’agir que sous l’angle de la préservation et de la sauvegarde, à l’instar des patrimoines bâtis. Or, on ne peut nier que le problème majeur rencontré lors de ces dernières décennies [il semblerait en revanche que les jeunes générations soient désormais plus homoculturelles] soit la peur de la perte d’identité5, modernité devenant ici synonyme de diversités culturelles neutralisant les identités, la question de la territorialité revenant au cœur des débats. Entre décentralisation (des lieux de pouvoir) et délocalisation (qui en fait m’oblige à partir de chez moi), le citoyen français notamment, qui croyait à la suprématie de sa culture, se voit mis au même rang que les autres. Nous sommes très certainement aujourd’hui dans un contexte flou qui ne peut générer que des paradoxes comportementaux. Si la nationalité est bien l’attestation d’une appartenance géographique, nous savons également que les frontières sont des barrières virtuelles, qu’elles ont été déplacées, modifiées à la discrétion des puissances. Certes et bien que la muraille de Chine soit devenue une attraction touristique et le mur de Berlin, une surface à tagger, il n’empêche que d’autres murs de la honte sont aujourd’hui encore érigés malgré l’évolution du monde et la désapprobation de l’opinion publique internationale. Effacer les frontières et favoriser l’information en temps réel sont des performances que réalisent sans effort les technologies de plus en plus sophistiquées ; nous sommes désormais entrés dans l’ère des réseaux et du cyberspace. Et pourtant, les assignations identitaires n’ont jamais été aussi fortes, en particulier dans le tourisme dit culturel et dans les médias. Et pourtant les luttes et les guérillas actuelles le sont encore pour des conquêtes territoriales. La revendication territoriale est toujours d’actualité malgré l’émergence de la notion de déterritorialisation, incontestablement marquée par les réseaux et le virtuel. Marqué au sol par les présences successives, un territoire est un palimpseste que les occupants actuels ne cessent de déchiffrer et de décoder pour qualifier leur identité et légitimer leur quotidien. En d’autres termes, le territoire, le lieu et ses mémoires, ont presque toujours été associés à la notion d’identité. Les revendications identitaires de la seconde moitié du 20ème siècle sont des revendications territoriales plus que nationalistes. La terre, sa terre acquiert de fait une sacralité dès lors qu’elle est quittée par soi ou foulée, habitée ou même parcourue par d’autres. Point le sentiment d’être violé dans sa chair. En somme, l’appartenance au sens générique du terme se confond avec le sol. Ceci s’explique, évidemment. Le sol recueille et renferme les aïeux, il est travaillé, façonné, rendu productif par les anciens. La terre natale est en quelque sorte sacrée, sacralisée au fil des générations par les gestes et les paroles de tous ceux qui l’ont habitée. Emporter avec soi un peu de terre ou embrasser son sol après une séparation, comme le fait le pape lui-même, sont autant de signes d’appartenance forts, presque irrationnels. Là le sentiment d’appartenance submerge totalement un quelconque droit du sol. Nous sommes bien sûr dans l’émotion et dans l’affect, mais aussi dans l’inconscient. La maison de famille renferme tous les secrets plus ou moins avouables qui constituent la vie de chacun et le phénomène de l’indivision que l’on connaît bien en Corse et qui est considéré comme un frein au développement économique, veut bien dire aussi à quel point il est difficile de renoncer à ce lien, sans doute ténu, sans doute perçu de manière ambiguë, avec sa généalogie. L’anthropologie a, d’une certaine manière, conforté la vision de l’identité comme un héritage patrimonial. L’heureuse formule de J-C.Passeron lorsqu’il parle de piège de la nostalgie pastorale qualifie assez bien l’espace et le temps qui ont servi de cadre à tout un courant de l’anthropologie française régionaliste : la société rurale du 19è siècle. Lors d’un récent travail6, nous avons proposé de réfléchir autrement sur la tradition, qui n’est plus naturellement ce qu’elle était, comme le soulignait G.Lenclud7. Notre préoccupation était de réduire le plus possible le décalage entre une situation actuelle observée de manière expérimentale, sur le vif et à la loupe, à travers un quotidien et un événementiel et l’image de la Corse d’avant, figée une fois pour toutes dans un passé récent mais forcément différent, remémoré via des souvenirs d’enfance ou recomposé à l’aide de quelques évocations d’informateurs à la véracité des dires non moins sujette à caution que toute autre information. En donnant au mot traditionnel un sens strictement et essentiellement conservatoire, était implicitement écartée l’idée d’une définition plus fine de ce qu’est une culture populaire. C’était une manière de la fixer dans un temps (entre la fin du 19è siècle et la première moitié du 20è) et dans un espace (le rural), et de susciter des propos sur la disparition irréversible des savoir-faire ou des valeurs. Pouvait s’ébaucher de la sorte un discours sur un traditionnel virtuel que l’on souhaiterait éternel, le futur apparaissant comme une menace puisque forcément privé des valeurs d’avant. Le présent devient alors intolérable, inscrit dans un simple temps parenthèse, entre regret du passé et crainte de l’avenir. Processus dynamique, jamais clos et toujours à construire, la recherche anthropologique accepte l’inachevé, le devenir incertain, ce qui n’empêche aucunement son devoir critique. Il est donc temps d’en finir avec la vision close, passéiste et néo-romantique de la culture corse, entre nostalgie d’un avant rêvé et mythifié, évidemment regretté, et la paralysie intellectuelle devant un présent aux perspectives menaçantes. La défense du groupe est un instinct grégaire, un réflexe d’autodéfense mais qui empêche parfois l’autocritique et la remise en question. Prendre parti pour le groupe contre celui qui menace la cohésion, sa cohérence, se transforme trop souvent en blanc seing et c’est là le paradoxe de l’insulaire : il refuse comme il accepte en bloc, sans nuance. Mais c’est aussi la raison pour laquelle, lorsque le discours qui constitue le ciment groupa! se fissure, laisse suer l’imposture et le bavardage, la souffrance est si vive. Elle touche l’affect, ce qui a précisément servi à construire le discours, l’a légitimé en maintenant un désir d’identité sans toujours s’apercevoir qu’un consensus tranquille le changeait insidieusement enfable d’identité8. Pour nous, la tradition ne renvoie pas à une époque révolue, le passé n’étant pas derrière nous mais sous nos pieds. L’évidence de la disparition de certaines pratiques due aussi bien aux hasards de l’histoire qu’aux rapprochements vers la ville et l’emploi tertiaire ou encore à la mécanisation des travaux agricoles et domestiques, ne signifie pas perte de ce qui a façonné la tradition. La transformation d’une société passée si rapidement à l’ère des médias et des réseaux de communication provoque d’inévitables et irréversibles modifications des comportements culturels. Mais il serait réducteur de penser que la culture d’un peuple est un prêt-à-porter dont aurait raison la mode du moment. Sans doute une partie du patrimoine a été jetée ou laissée à l’abandon au nom de ce que l’on a cru être le modernisme. Mais cela serait oublier la force inouïe du socle anthropologique d’une tradition, stratification élaborée au fil des siècles. M. Mauss déjà, insistait sur cet aspect de la question: une culture se compose. Elle emprunte, rejette, refuse l’emprunt même utile, adopte et adapte dans un mouvement incessant. C’est justement parce que la tradition a été assimilée à une période passée, nécessairement révolue, qu’a pu lui être opposé si facilement le terme non moins ambigu de modernité. La tradition corse s’est comme arrêtée dans l’histoire, de manière nostalgique, autour d’images stéréotypées évocatrices de la vie d’antan : le village, le berger, le bandit d’honneur, la femme. L’observateur de la société corse tombait inévitablement dans le piège de la nostalgie pastorale. Vue comme un ensemble homogène, monolithique et surtout rural, la société insulaire était observée à un moment donné de son histoire et cette analyse clinique ravivait, paradoxalement, tout l’émotionnel niché dans le lien affectif qui attache chaque Corse à sa communauté. Le travail de terrain, les enquêtes orales auprès des plus âgés, donnaient un air d’authenticité au résultat, mais la tradition apparaissait moribonde si l’on en juge par les mesures décrétées d’urgence pour sauvegarder ce qui était perçu comme voué à la disparition totale. Traditionnel, donc, ne renvoie pas à une ancienneté particulière et plus ou moins relative. Une tradition pourrait être actuelle à condition toutefois que la revendication identitaire ne soit pas une pathologie de l’identité sur arrière-fond de complexe du colonisé et que l’exploration des fondements symboliques apparaisse comme une exigence première dans l’étape du passage au monde contemporain. Parce qu’une tradition ne correspond pas seulement à une période balisée sur le fil diachronique de l’histoire. Parce qu’elle est bel et bien une appréhension typique de l’espace et du temps, une inscription du corps et de la mémoire dans un topos et dans un cycle indéfini. D’ailleurs, on avait cru pouvoir régler ses comptes avec le passé en qualifiant le présent de «moderne». Or, le terme, si équivoque de modernité, a bien souvent servi de cache-misère à la pensée contemporaine en particulier lorsqu’il s’oppose à celui, non moins ambigu d’ailleurs, de «traditionnel» et qu’il s’identifie à «création». Certes, les communautés traditionnelles entrent avec violence dans l’ère de la mondialisation qui les nie ou les pervertit, en tout cas, les neutralise. L’accélération du temps a modifié les espaces traditionnels, bouleversé les structures économiques, atrophié le rapport à autrui. Aujourd’hui, à l’instar d’autres cultures de la parole, l’île vit, en direct, la déchirure entre une Corse non pas traditionnelle mais que l’on veut éternelle et une Corse non pas désenchantée mais que l’on veut actuelle. Il est certain que, sur un laps de temps finalement dérisoirement court, les Corses ont dû traverser une grande densité de bouleversements sans forcément réaliser leur impact sur les mentalités. Il est vrai également que le mécanisme si simple de l’attraction-répulsion s’est avéré redoutablement efficace. Le moderne, c’est ce qui n’est pas le traditionnel, autrement dit, c’est l’Autre, !’Étranger, mais surtout le fort, le dominant. C’est l’Autre qui apporte ce que l’on avait jamais vu ni entendu. Alors, être moderne, c’est s’adapter à la mode souvent d’ailleurs démodée, de l’Autre, afin de gommer la différence. C’est bien la raison pour laquelle, tradition et modernité ont leurs farouches partisans et que perdure plus que jamais l’ambiguïté sémantique. Mais c’est encore et surtout l’une des raisons majeures pour lesquelles les productions contemporaines des sociétés testimoniales sont si souvent conventionnelles et académiques. En d’autres termes, si ce qui a permis une spécificité identitaire des cultures, le socle anthropologique, n’est pas pris en compte, il y a de fortes chances pour que «moderne» ne soit pas autre chose qu’une simple convention d’époque, l’adoption d’un schéma déjà éculé. On commence à le réaliser avec étonnement au moment où nous assistons sans aucun doute, et parfois à notre insu, à un processus d’émergence d’une culture autre. Non pas nouvelle ou imprévisible, mais néanmoins différente de ce que nous avons toujours connu, ce à quoi nous avons toujours cru. Il est intéressant à ce propos de noter que la charte de l’UNESCO [2003] dans sa proposition de sauvegarde et de valorisation des biens immatériels reprend, presque mots pour mots, la définition qu’en donnait, en 1871, E.B.Tylor dans Primitive culture, à savoir que la culture est un tout, ce tout complexe qui inclut les connaissances, les croyances religieuses, l’art, la morale, le droit, les coutumes et toutes les autres capacités et habitudes que l’homme acquiert en tant que membre de la société. Après la période post-1968 où a prévalu une logique de l’identité exacerbée et ostraciste, succède aujourd’hui une attention de plus en plus fine à la mise en œuvre d’une logique de la (des) diversité(s) et donc de l’indispensable cohabitation9. En admettant une fois pour toutes que la notion d’identité constitue un obstacle majeur à l’exercice critique de la pensée, comme le suggère F.Laplantine10, et que la diversité n’est pas seule source de conflits mais bien au contraire apport indispensable, pourra alors se dessiner la possibilité d’espaces communs à bâtir. Il faudra bien favoriser l’émergence d’une pensée qui ne se contente pas de tolérer la diversité dans une société donnée mais qui l’accepte comme concept fondateur d’un autre type de société. Autrement dit, une pensée qui accepte de perdre son identité pour que puisse émerger une forme d’identité mixte, hétéroculturelle, car il n’est point besoin de prévoir de plan de sauvegarde des traditions !ant que le chant résonnera, tant que la culture sera portée par des hommes.


1 On peut parler d’emprunts à d’autres domaines, biologie (métissage), informatique (branchement),J-L.Amselle, logique (enchaînements), M.Détienne, horticulture (greffe, rhizome), Deleuze &Guattari etc.. 2 Said E.W.(2005). L’orientalisme. L’Orient créé par!’Occident, Seuil, 2ème éd. Dounaevsky H.(ss-presse). Les sultanes radieuses, quelques réflexions sur un sujet nomade européen, Communication interculturelle et diversité en Méditerranée, ss dir.F.Albertini, Préface de M.Peters, éd. Dumane.


3 Amselle J-L.(1999). Logiques métisses, Payot, 2ème éd. p.209. 4 Troisième journée du patrimoine culturel immatériel: la France d’Outre-Mer, Paris, Maison des Cultures du Monde, 15 mars 2006.


5 Shayegan D.(1996). Le regard mutilé. Pays traditionnels face à la modernité, Ed. de l’Aube, ztme ed.


6 Encyc/opaedia Corsicae. (2004). D.Salini, introduction aux deux volumes d’Anthropologie, éd.Dumane. 7 Lenclud G.(J 987). La tradition n’est plus ce qu’elle était, Terrain, 9.


8 Salini D. (2005). La Corse entre fable d’identité et amnésie, Les Nouvelles de [‘Archéologie, 11°99, Maison des Sciences de l’Homme, éd. Errance.


9 Salini D.(ss-presse). D’une diversité l’autre, Communication interculturelle et diversité en Méditerranée, s dir.F.Albertini, Préface de M.Peters, éd.Dumane. 10 Laplantine F.(1999). Je, nous et les autres, Le Pommier.

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